capuches, capuchons

capuches, capuchons

Capuche, capuchon, capuchine !
Cette grosse veste est, ci-dessus, de couleur capucine, la plus en vogue en ces années-là, et la voici dans une autre couleur, tout aussi vive, joyeuse et florale :

Cette poupée Gégé marcheuse porte un pantalon à larges revers et à grands carreaux qui se coordonne bien à la veste.
Couleurs affirmées, qu’on qualifierait volontiers de hurlantes aujourd’hui mais qui reflétaient bien les Trente Glorieuses.

Les tenues Gégé sont innombrables, toujours « in », bien dans le vent de la mode féminine en général, et l’on admire aujourd’hui ce souci de la vraisemblance, de l’élégance, de la qualité des matières et de la confection.

La fourrure est recherchée, en bordure, ou en totalité, et bien sûr fausse, il n’est plus question en 1974 de sortir en peau de bête véritable.
On a pris conscience de la sauvegarde des animaux, Brigitte Bardot part en guerre contre le massacre des phoques en 1973, et depuis son engagement constant dans la défense animale, le manteau de fourrure véritable est proscrit.
Vive la moumoutte synthétique pour poupées et grandes dames !

      Nancy Luxe de Bella
      1974
      60cm

Combinaison-pantalon rouge à pattes d’éléphant et veste à damiers en acrylique, fermant par des brandebourgs.

Vert amande

Vert amande

Total look pour cette jolie Bella !

Il est rare de réunir une tenue complète. La poupée portait la robe, je lui ai trouvé enfin le manteau et le bonnet coordonnés.

C’est une poupée HI-FI marcheuse de 48 cm datant des années 1970-71.

Ses vêtements n’ont heureusement pas perdu un seul bouton, car, recouverts de tissu, ils seraient irremplaçables. Un tel raffinement serait impossible aujourd’hui.

Abondance de détails bien finis :
poches boutonnées pour le manteau
fausses poches et martingale pour la robe.
Un bouton orne également le sommet du bonnet.
Tissu jersey uni et jacquard en fibre synthétique et doublure nylon.
Tenue très courte bien sûr.

Ma poupée porte pour l’instant des chaussures de marque « Caprice », il me reste à lui procurer les chaussures Bella d’origine.

Une mode bien datée, dans des matières modernes, pratiques, infroissables.
Ce serait un anachronisme que d’habiller une poupée des seventies avec des matières naturelles !

Suzie

Suzie

Suzie n’est pas moche, elle n’a pas un physique facile.
« Grosse tête vinyle joufflue » dit Anne-Marie Porot dans le grand livre des poupées Bella.

Suzie est une poupée Bella fabriquée entre 1966 et 1969.
Elle a donc un demi-siècle actuellement.
Poupée électrique marcheuse.
Elle mesure 53 cm.
Elle est une licence américaine, c’est peut-être la raison de son esthétique discutable.
« Elle a des km dans ses petites jambes » disait la publicité en 1967.

Malgré la publicité elle n’a pas obtenu le succès espéré, elle fut fabriquée en quantité limitée, elle est donc relativement rare de nos jours.
Avec un corps lourd, massif, grassouillet, inélégant, des cheveux aussi fins et fragiles que des traits épais, des pieds gigantesques assurant sa stabilité, pas étonnant qu’elle n’ait pas plu aux mamans qui faisaient les achats du Père-Noël !

Sa tenue était cependant jolie et soignée.

Elle portait par exemple en 1967 une robe très courte en nylon finement plissé, agrémentée d’un col claudine et de manches ballons bordées de frivolité. Ses dessous froufrous étaient d’une seule pièce, une combinaison culotte blanche décorée d’une abondante dentelle froncée. Ses mocassins de plastique souple à semelle rembourrée pour une marche confortable pouvaient être noirs ou blancs.

En manteau

En manteau

Cette grande perche s’appelle Margareth, de marque Raynal.
Elle mesure 65cm et date de l’année 1964.

Elle porte une combinaison en maille acrylique marron, un pull à rayures blanches et vert bronze comme ses yeux, et un manteau écossais garni de vraie fausse fourrure orange.
Chapeau assorti sur une abondante chevelure blonde, et souliers Charles X.

Sa tête montée sur rotule lui permet de minauder doucement.

Cette poupée Gégé prénommée Caroline datait de 1969.
Elle collectionnait ces manteaux en courtelle de couleur unie d’un style très marqué, pompidolien.
La couleur, affirmée elle aussi, s’accordait aux tons de la robe imprimée de motifs floraux ou géométriques.

Il est très tentant de rassembler toutes ces couleurs … la collectionneuse va-t-elle rester raisonnable ?

Voici le rose shocking et le blanc neige.
Le ton rose shocking fut créé et nommé ainsi par la styliste Elsa Schiaparelli en 1937.

Ce rose s’harmonisait bien avec la bouche en coeur de la poupée.

Le manteau, tout doublé de nylon, offrait les détails du dernier cri, d’une géométrie invariablement typique de Gégé, et les boucles ajoutaient une touche clinquante, un fini luxueux.

Cet autre manteau signé Gégé Haute Couture est coupé dans un tissu vinyle molletonné, lisse, brillant, glamour.
Agrémenté d’un large col châle en maille.
De gros boutons pressions blancs témoignaient du goût pour le design High Tech de ces années soixante-dix échevelées.

Et toujours les boucles, qu’on mettait un peu partout, montées sur des pattes, des ceintures, des martingales, aussi inutiles qu’irrésistibles !

La fausse fourrure faisait fureur, mouton, vison, léopard, en ton naturel ou vivement artificiel.

Ici, Nancy de Bella porte une combinaison bleu turquoise comme ses yeux, sous un manteau en suédine beige, avec un béret en mouton pur acrylique frisé.

Manteau croisé à simple boutonnage, jolis boutons métalliques et large col rond, finitions soignées, les poches, l’empiècement de poitrine et les manches sont bordées de fourrure.

Comme le printemps arrive, je termine par un imperméable plus léger.

Laurette fut fabriquée par Bella entre 1978 et 1980.
Taille : 48cm
Joli visage fin et frais.

Pantalon en lainage pied de poule, chemisier en tergal blanc à col pointu, imperméable à col chemisier, croisé, en toile de coton mastic, chapeau rond assorti à l’ensemble.

La série télévisée Colombo battait son plein, l’imper couleur mastic du célèbre inspecteur devint très à la mode, on appelait ce vêtement Colombo.
Les poupées aussi regardaient la télévision !

Le val Suzon

Le val Suzon

Voici Suzon !

Poupée Bella fabriquée entre 1969 et 1972.
Taille : 60cm

Elle marchait en balançant les bras et les jambes, et parlait.
Elle était blonde ou brune, coiffée d’une frange sur le front ou bien d’une raie au milieu de la tête, elle a eu aussi parfois une raie sur le côté gauche.

Ses joues sont rebondies, ses sourcils haut placés, son nez retroussé.
Sa lèvre supérieure est creusée d’un léger sillon palpébral.

Les tenues conçues pour elle étaient variées, en voici quelques exemples :

Une robe en cotonnade légère à fleurs, taille basse avec ceinture et larges plis plats.

Une robe droite en jersey vinyle uni ou à motifs graphiques, avec biais décoratif dans les tons coordonnés et effet de jupe porte-feuille.
La broche Bella fermait le bas de la pupe.
Une écharpe unie venait compléter la robe, je ne l’ai pas encore trouvée.

Les robes étaient bien sûr très courtes.

Une tenue pantalon et veste longue sans manches, boutonnée sur le devant, agrémentée de grandes poches, fut créée en 1972.
Un pull jacquard fantaisie à col roulé en acrylique complétait cet ensemble très mode.
Les matières synthétiques étaient du dernière chic.

D’autres robes existaient pour Suzon, la collectionneuse que je suis espère les dénicher un jour …

Un manteau pour l’hiver

Un manteau pour l’hiver

Dans les années soixante-dix nos manteaux affichaient la couleur.
Franche, acide, audacieuse, psychédélique, chimique …
on n’avait pas froid aux yeux … mais peut-être un peu aux jambes.

Toutes les longueurs étaient permises

On aimait les mélanges de matières synthétiques.
Cette poupée Gégé ci-dessus, très dynamique, porte un manteau court en courtelle sanglé de bandes de sky.
Griffé « Gégé Haute Couture ».

Cette Gégé porte un manteau de sky bordé de mouton frisé acrylique, sur une combinaison orange.
Outre la couleur, le détail qui marque bien son époque est le grand col en pelle à gâteaux.

Autre col en pelle à gâteaux ci-dessous, ou pelle à tarte, qu’on trouverait tarte aujourd’hui, mais dont la forme faisait fureur sur tous les manteaux et chemisiers.

Cette poupée est une Clodrey. Elle porte aussi son manteau d’origine, gansé de moumoute frisée, sur une combinaison rouge.

Le sky brillait partout, craquelait avec le temps et les lavages, mais relevait du goût éclatant pour toutes les matières synthétiques, chimiques, typiques de la technologie moderne, de ces années de progrès rapides.

Du sky encore, sur cette Gégé joufflue.
Broderie à tendance folklorique et gros brandebourgs.
Toujours la bordure en fourrure.
Etiquette « Gégé Haute Couture »

Caroline Gégé porte un manteau esprit Courrège en courtelle à bandes et col de sky et gros boutons pressions métalliques.
Turquoise comme ses yeux.

Etiquette « Gégé Haute Couture » bien sûr.

Mais au tournant de 1970, la mode oscillait entre l’extra-court et l’extra-long. Sur une mini-jupe, on pouvait porter un manteau lèche-bottes.
Le manteau long battant les mollets eut tant de succès qu’on rallongea vite-fait les manteaux courts avec de larges bandes de fourrure, fausse ou véritable.
Les poupées suivaient le courant.

Voici une poupée Raynal dans un manteau long sur une robe courte à rayures, ornée dans le bas d’une ceinture à boucle.

Un toquet gansé de fourrure, décoré d’un petit noeud, vient parfaire la tenue de ville.

La poupée Margareth de Raynal ci-dessous, année 1971, porte un manteau jaune d’or en courtelle, très bien fini, sur une combinaison bleu-marine.
Les combinaisons, c’est à dire pantalon et haut attenant, étaient fréquentes chez toutes les marques de poupées.

Doubles surpiqûres,
Jolis boutons métalliques finement ciselés,
Martingale ornée de boutons.
Chapeau assorti.
Tout cela expliquait le prix élevé du jouet.

Cette demoiselle Gégé est très chaudement couverte d’un épais manteau trois-quarts en courtelle orange, façon peau de mouton retournée, avec une vaste capuche.
Détail raffiné : le pantalon à larges revers en tweed, accordé au manteau.
Fourrure tout autour comme souvent.
Tenue griffée Gégé Haute Couture.

Très mode, très glamour, en léopard !

Cette poupée Nancy Bella a été habillée en 1973 pour les Galeries Lafayette.

Manteau en suédine, fausse fourrure et gros brandebourgs.

Casquette assortie.
La casquette fut fort à la mode vers 1971-1973. Sans doute Brigitte Bardot l’avait-elle lancée.

Terminons la revue d’aujourd’hui par une petite poupée Bella fabriquée en 1969 et 1970.

Très longs cheveux.
Manteau en feutrine rouge à boutons dorés, avec ceinture à boucle dorée et col rond.
Petit chapeau rond assorti.

D’autres manteaux seront présentés plus tard !

La romance de la pluie

La romance de la pluie

Bien protégées, les poupées aiment entendre le gai flic-flac, les gouttes qui tombent et qui claquent …

Le ciré !
Ainsi appelait-on notre imperméable quand nous étions jeunes.

De toutes les couleurs, unis, ou bicolores, avec le chapeau assorti, en toile dite « cirée ».
Ou bien en sky :

      deux poupées Birgé en tenue de pluie, et une petite Gégé

Miss Birgé porte la protection intégrale avec les guêtres !
Ces petits étuis à boutons pressions venaient se fixer par dessus les chaussures.
Un accessoire rare, que je n’ai vu que chez Birgé.

Pour mademoiselle Gégé ci-dessous, un imper graphique, à grand motif géométrique appliqué en couleur contrastée, fort à la mode au tournant de 1970.

Cette grande poupée est une RAYNAL.

Elle s’appelle Françoise, mesure 67cm, sourit, laissant apparaître deux petites incisives et des fossettes.

Elle porte un ciré et chapeau de marque Josiane Buhon.

Josiane Buhon créait des vêtements pour la marque Raynal.

      Sourions sous la pluie !

Le plus beau manteau de pluie de ma collection est encore une fois de la marque Gégé :

Cette poupée Gégé de 55 cm porte un ensemble exceptionnel en sky, tissu maille plastifié.

Elle appartient à la série Poupées « Chic de Paris » qui fut fabriquée entre 1963 et 1966.

Cette Chic de Paris en tenue de pluie s’appelait Voyage et date de l’année 1963.

Tous ses vêtements possèdent l’étiquette Gégé Haute Couture.
Fabriqués en France, très soigneusement finis.

Les accessoires :

Un petit sac de voyage et des bottines à semelles de crêpes :

Les boutons sont recouverts du même tissu, les poches sont ornées d’un rabat.
Tous les bords sont élégamment surpiqués.
Raffinement de la mode, du savoir-faire et du beau jouet français !

Belle de pied en cape

Belle de pied en cape

      Sylvia de Bella
      60 cm, année 1982
      même visage que Nancy

De la fin des années soixante au début des années quatre-vingt, la cape fut à la mode, allant et revenant sous différentes formes.
Avec ou sans ouvertures pour les bras, à lanières croisées ou à boutons, longue ou rajoutée sur un manteau.
On aimait s’envelopper dans ce lainage, pas toujours pratique pour conduire en voiture ou à bicyclette quand on était adulte, mais élégant pour les petites filles.
Les poupées suivaient bien sûr la mode de leurs jeunes maîtresses.
Sylvia porte un ensemble en lainage prince de Galles.
Petit clin d’oeil à Sherlock Holmes.

      Caroline de Gégé
      60cm, 1976

La mode chez Gégé est toujours plus marquée, plus colorée, ici la couleur orange s’affiche partout jusqu’aux chaussettes. Le panty volanté et la combinaison sont en nylon blanc à fleurettes orange.
Jolie cape doublée à carreaux mandarine et rose, à lanières croisées et fentes pour les bras.

Cape orange avec fausses ouvertures pour les bras soulignées d’un biais écossais, et chapeau assorti sur Brigitte de Bella aux yeux de chat.

      Voici une autre Caroline de Gégé, sortie en 1967.
      Elle a un demi-siècle et le porte très bien.

Splendide ensemble rose vif.
Le manteau tout doublé porte la mention « pure laine vierge » sur son étiquette Gégé.
Les boutons sont couverts du même tissu.
Une cape, doublée aussi de satin blanc, est boutonnée sous le col.
Dessous, une robe en coton blanc à motif rose vif étiquetée Gégé.
Grand raffinement de la tenue, confection très soignée.
Le plus beau manteau de ma collection !

Bella en hiver

Bella en hiver

Il n’y a pas que les demoiselles Gégé à s’être habillées en tenues de sport d’hiver, les miss Bella se sont bien couvertes aussi.

Voici Fancy
Bella née en 1983.
48 cm.

Elle porte un pantalon en velours côtelé mille-raies vert pomme, le liseré de ce velours se retrouve sur le pull en courtelle blanc.

Les Bella ont souvent présenté de très beaux manteaux garnis de fourrure blanche sur les bords, notamment les poupées Laura. À suivre !

Fancy a les joues roses et fraîches vivifiées par la neige !
Ses yeux hypnotiques « à rayons » sont d’un beau bleu glacier.

Et voilà Nancy prête pour une randonnée en montagne !

Poupée Bella produite entre 1972 et 1980.
60 cm

Anorak ouatiné et moufles assorties.
Pantalon en velours mille-raies vert sapin avec pull intégré en tissu blanc à bouclettes.
Elle avait perdu son bonnet, j’ai tricoté celui-là.

Petite bouche bien ourlée, un peu boudeuse, et toujours les très beaux yeux bleus typiques de chez Bella.

C’est l’hiver

C’est l’hiver

Elégante à Megève, en tenue chic !
(même si les photos sont prises en été !)

Voici Laure, elle mesure 61cm, et fut présentée en 1967.
Un demi-siècle !

Cette miss Gégé porte une jupe, très courte bien sûr, en courtelle blanc neige, sur un pull chaussette en maille pure laine vierge rouge. Un petit bonnet à frivolités rouges agrémente la chaude tenue.
Un petit bracelet doré d’origine achève la parure coquette.

Vêtements signés Gégé, et sur l’étiquette du pull il est précisé « pure laine vierge Woolmark ».

Les chaussettes rouges sont elles aussi en pure laine, avec pointes et talons diminués comme pour de vraies chaussettes.

Raffinement du beau jouet !

Un panty volanté en nylon blanc à pois rouges dépasse d’une façon volontairement sexy de la jupe, nous rappelant cette fin des années soixante où les jeunes filles exhibaient leurs « panties » à froufrous sous des robes ou jupes ultracourtes !

L’ennui de la pure laine est qu’elle attire les mites. J’ai dû raccommoder quelques petits trous dans le pull avec de l’ancienne laine à repriser Saint Pierre qui, fort heureusement, était du même rouge.

Cette autre poupée Gégé de la même époque porte une tenue hivernale, pour la promenade en montagne.

Cette poupée s’appelait précisément Marie-Ange, appartenait à la série Chic de Paris, et son habillement se nommait Innsbrück.
Elle mesure 64cm et fut présentée en 1964.

Sa cape à grande capuche, signée Gégé, est également en pure laine vierge, et fut aussi dévorée par les mites, ou bien les souris au grenier. Grand raccommodage, qui ne se voit pas trop !

Le pantalon fuseau respecte bien la forme de l’époque, avec ses pattes qui passent sous les talons pour bien tendre le fuseau. Le sous-pull moulant en lycra rouge est très à la mode soixante-huit.

Les bottines sont épatantes : semelles en véritable crêpe de caoutchouc, longs lacets rouges d’origine.

Jolie brunette à la bouche en coeur, parée pour l’excursion parmi les chamois !