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Mois : juin 2017

Les robes du dimanche

Les robes du dimanche

Disparues depuis longtemps les jolies robes des dimanches de notre enfance !
Heureusement, les poupées nous permettent de les retrouver car elles portaient les mêmes en miniature.
Ces tenues dominicales avaient un je-ne-sais quoi d’apprêté, cérémonieux, précieux, un chic particulier, bon enfant, bon genre dira-t-on quelques décennies plus tard.
On n’osait plus bouger de peur de se froisser, se salir, on prenait des airs de poupées sages !

La mode enfantine des années soixante et soixante-dix :
Des volants, des dentelles, des jupons en organdi, des cols claudine, des manches ballons, du zéphyr tissé-teint, du piqué, du seersucker, du velours milleraies, du plumetis …
Pas de smocks pour les robes de poupées de ce temps-là, les machines ne savaient pas les broder.

Puis vinrent des tailles basses à volants plats, des robes trapèze, des martingales boutonnées, des ceintures à boucles dorées, des pattes décoratives, des jupes à plis permanents, des écossais coupés dans le biais, et le traditionnel col blanc comme les revers des manches courtes.

Jour du Seigneur ou pas, le dimanche était le jour du repos et de l’élégance pour aller déjeuner chez les grands-parents. Si le pantalon commençait à se porter chez les filles, il était réservé à la semaine, trop osé pour le dimanche.
On s’apprêtait, cela s’appelait les apprêts du dimanche, on mettait ses beaux atours, de jolis noeuds dans les cheveux, des chaussettes blanches et des souliers vernis, ou du moins cirés et briqués au chiffon, ou aux beaux jours rafraîchis avec un lait blanchisseur qui tachait tout ce qu’il approchait.

Ces demoiselles Raynal, Bella, Gégé nous rappellent ces traditions évanouies.

Blondinette

Blondinette

Deux blondinettes, deux poupées Gégé nées en 1966.
Son nom : Blondinette.
Elle a créé l’événement cette année-là, obtenu le Grand prix spécial des détaillants lors des Oscars du Jouet en 1966.

La présentation de cette poupée dans les catalogues de jouets s’énonçait ainsi :

      Poupée de 50cm qui marche seule. Elle peut aller droit devant elle, marcher à reculons, tourner à droite, à gauche, faire la ronde. Elle peut aussi s’asseoir. Marche sur pile de 4,5V, commandée par deux boutons de contact situés dans le dos, se manoeuvrant chacun par simple déplacement vertical, sans qu’il y ait lieu d’écarter ses vêtements.

Cette petite fille se situe entre le bébé ou poupon et la grande fille, car elle marche mais porte un ensemble en broderie anglaise, culotte bouffante et brassière, à motifs roses ou bleus, destinés aux bébés.

Ses chaussures ne peuvent pas être retirées, elles font partie du mécanisme avec une bande d’entraînement sur la semelle, les chaussettes n’emballent donc pas les pieds mais sont un simple tube autour de la cheville. Les pieds paraissent grands en proportion de la taille de la poupée, ils assurent une très grande stabilité.

Elle est blonde avec une variante, blond vénitien ou blond légèrement cendré. Elle n’a pas vraiment un joli visage, elle est surtout une prouesse technique.

capuches, capuchons

capuches, capuchons

Capuche, capuchon, capuchine !
Cette grosse veste est, ci-dessus, de couleur capucine, la plus en vogue en ces années-là, et la voici dans une autre couleur, tout aussi vive, joyeuse et florale :

Cette poupée Gégé marcheuse porte un pantalon à larges revers et à grands carreaux qui se coordonne bien à la veste.
Couleurs affirmées, qu’on qualifierait volontiers de hurlantes aujourd’hui mais qui reflétaient bien les Trente Glorieuses.

Les tenues Gégé sont innombrables, toujours « in », bien dans le vent de la mode féminine en général, et l’on admire aujourd’hui ce souci de la vraisemblance, de l’élégance, de la qualité des matières et de la confection.

La fourrure est recherchée, en bordure, ou en totalité, et bien sûr fausse, il n’est plus question en 1974 de sortir en peau de bête véritable.
On a pris conscience de la sauvegarde des animaux, Brigitte Bardot part en guerre contre le massacre des phoques en 1973, et depuis son engagement constant dans la défense animale, le manteau de fourrure véritable est proscrit.
Vive la moumoutte synthétique pour poupées et grandes dames !

      Nancy Luxe de Bella
      1974
      60cm

Combinaison-pantalon rouge à pattes d’éléphant et veste à damiers en acrylique, fermant par des brandebourgs.