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Catégorie : GéGé

Fées d’hiver

Fées d’hiver

Marie-Ange

Marie-Ange de son prénom. Grande poupée de 60 cm.

Gégé sa marque, « Chic de Paris » sa collection, 1965 son année de production.

Cette tenue de Marie-Ange s’appelle « Giboulée« .

un pantalon fuseau retenu sous le pied, un pull jacquard et son cardigan assorti en pure laine (donc en proie aux mites !), et de ravissantes bottines à semelles en crêpe de caoutchouc et laine tricotée jacquard, parfaitement accordées à la tenue. Marie-Ange a hélas perdu son bonnet …

La finition est parfaite, ces petits vêtements sont d’un raffinement admirable. Les petites filles de l’époque savaient-elles apprécier ce beau travail ?

Marie-Ange a d’autres tenues dans sa valise pour les sports d’hiver. Cet ensemble ci-dessus s’intitule « Megève« .

un pantalon fuseau, à carreaux, un pull à col roulé, des bottines de montagne, et une magnifique veste bord à bord en étoffe peluche, agrémentée sur les devants d’un bandeau du même tissu que le pantalon. Un souci de finition épatant !

Et voilà une troisième Marie-Ange des cimes enneigées :

Cette autre tenue de Marie-Ange s’appelle Innsbruck, composée d’un fuseau bleu marine, d’un pull rouge et d’une large cape gansée, en pure laine, donc en proie aux souris … Les greniers se peuplent de petits gloutons, j’ai dû longuement raccommoder ce joli vêtement. Et les bottines, imitant le cuir, me rappellent les lourds godillots que nous portions l’hiver par temps de neige dans notre enfance.

Cette élégance a disparu des stations de ski aujourd’hui, la laine fragile a cédé la place aux matières polaires artificielles, plus légères, plus efficaces contre le froid, plus faciles d’entretien, plus colorées, plus modernes, plus techniques, plus tout ça et encore plus que plus, mais seules les poupées de France, disparues des usines et bien présentes dans le coeur et les étagères des collectionneuses, nous laissent le souvenir de ce chic incomparable des vacances à Megève.

Mode sous pressions

Mode sous pressions

Petites Bella et Gégé à la pointe de la mode

Col en pelle à gâteau, passe-montagne, fuseau fuselé, chasuble, robe trapèze, martingale bouclée, imprimé de fleurs plates, pattes d’éléphant, rayures acidulées, et la pression se glisse partout partout !

Blond cendré

Blond cendré

Un regard azuré et rêveur, une bouche bien ourlée (qui a perdu un peu de sa pourpre), une robe bien datée mêlant skaï et lainage, une étourdissante chevelure du ton cendré le plus en vogue , et voilà une fille Gégé un peu particulière.

La douceur de ses cheveux est en effet peu courante pour la marque Gégé, comme si elle avait chipé à la firme Raynal le secret des belles chevelures soyeuses.

Poupée marcheuse, de 56 cm, de l’année 1969 semble-t-il.

Cheveux bien implantés, résistant à tous les coups de peigne, très doux et bouclés, on dirait vraiment ceux de la rivale Raynal !

Domino

Domino

Cette petite fille de France de Gégé s’appelle Domino et date de 1964. Son nom lui vient probablement des tout petits boutons rouges de sa robe. Un domino Six !

Robe en lainage noir et blanc, pull rouge, chaussettes blanches à liseré rouge. Nez en trompette, joues cuivrées et couettes aux rubans rouges.

Petite fille sage de France, petite écolière qui fait résonner en notre mémoire la cloche de la récré, la plume sur le cahier et la craie sur l’ardoise.

Ribambelle

Ribambelle

Il était tentant de rassembler toutes les couleurs du petit manteau Gégé façon Courrèges !

Et de six ! Mes Caroline sont maintenant six dans ma collection, je ne sais pas s’il existe un autre ton encore pour ce manteau d’une coupe épatante.

Les belles forment un ruban multicolore qui amuse bien la collectionneuse!

Jupe-culotte

Jupe-culotte

1980, arrivée de la mode ample.

Après les années, autour de 1970, d’une mode sanglée, serrée à l’extrême, étranglée, qui nous forçait à nous allonger sur le lit pour remonter la fermeture éclair du pantalon, les vêtements ont soudain pris le large, jouant dans les fronces, les plis, les soufflets …

Ainsi naquit la jupe-culotte au début des années quatre-vingt.

Cette poupée Bella porte une large et longue jupe-culotte à haute ceinture, agrémentée d’un petit gilet et d’une chemise qui donne à l’ensemble un petit côté masculin.

On aimait en ce temps-là voler aux paysans l’ancienne et ample chemise blanche ou à carreaux, la mode se faisait champêtre, décontractée, tournée vers la nature.

Une mode largement diffusée par la revue Cent Idées.

Cette petite poupée Gégé s’appelait Rosine, née en 1979 ou 1980.

Elle porte un large pantalon de grand-père froncé à taille haute.

Le chemisier à empiècement rond, agrémenté d’un noeud de couleur contrastée, est très large aussi.

Retour à la mode fermière, la mode baba-cool.

Jupe plissée

Jupe plissée

Colorées, vives et joyeuses, ces tenues Gégé illustraient bien les années dites glorieuses autour de 1970.

La jupe plissée représentait ce qu’on appelle aujourd’hui un incontournable de notre garde-robe.
Les plus classiques étaient grises ou bleu-marine, souvent réservées aux jours de classe, et en vacances on portait fièrement des couleurs franches, vitaminées, dynamiques.

Plissé permanent, très bien fini, parfait modèle réduit du vêtement véritable. Gégé, comme toujours, ne négligeait pas la confection de ces petits habits destinés au jeu quotidien des enfants.

Cette petite poupée Gégé en tenue d’écolière reste en marge de ma collection, elle date des années cinquante, elle est donc trop âgée parmi mes filles des années soixante à quatre-vingt. Mais j’ai craqué pour elle à cause, précisément, de sa jupe plissée.

J’ai admiré la couture très soignée de cette jupe toute doublée, la doublure étant plissée aussi, la percale bleu-France tenant encore bien les plis au bout de soixante-cinq ans et plus.

Une belle petite écolière en uniforme !

Gilet jaune

Gilet jaune

En jaune de la tête aux pieds :

la combinaison pantalon à manches longues

le bonnet en fourrure

les souliers

et puis le gilet ! Petit gilet en fourrure comme le bonnet.

Cette poupée Gégé en total look existe en rouge, et en bleu … les voici :

Hélas la belle bleue a perdu son bonnet. Encore un accessoire que je cherche patiemment …

Les souliers suivent la couleur de la tenue plutôt audacieuse.

Une série tricolore pétillante !

Bonnie

Bonnie

Cette poupée Gégé dans sa longue veste à carreaux cintrée me fait penser à Faye Dunaway dans Bonnie and Clyde. Le film est contemporain, réalisé par Arthur Penn en 1967.

Il faudrait lui trouver une casquette assortie pour parfaire son style Bonnie !

Cette veste parfaitement ajustée, aux magnifiques boutons dorés, à l’ample col à revers, assortie au très large pantalon, se souvient en effet de la mode des années Trente tout en s’adaptant au goût du jour, une quarantaine d’années plus tard, plus coloré, plus fou, plus insouciant.

Bonne année !

Bonne année !

Pour le réveillon, mademoiselle Gégé a revêtu sa tenue la plus précieuse :

une cape en velours noir bordée d’un délicat duvet de cygne

une robe en fine percale blanche toute brodée

un collant en dentelle

La poupée date probablement de l’année 1965, en ce temps-là les petites-filles s’habillaient chic comme leurs mamans pour les grands jours et n’avaient plus le droit de bouger !
Surtout ne pas froisser la robe, ne pas trouer le collant, ne pas tâcher la précieuse cape de velours d’un noir profond !

La cape et la robe sont doublées, comme toujours d’une confection admirable.
Le duvet rend le jouet fragile, réservé aux petites-filles soigneuses.
La coiffure de cette poupée a perdu de sa superbe avec le temps, la chevelure était frisottée, travaillée en petit chignon, agrémentée de beaux rubans, la tête aussi s’endimanchait !

Bonne année pleine de passion à toutes les amoureuses de poupées !