Delphine et Solange

Delphine et Solange

Etrange coïncidence, j’ai photographié ces deux poupées cette semaine, jeudi ou vendredi, en pensant aux Demoiselles de Rochefort. Et hier samedi nous apprenions la mort de Michel Legrand.

J’aimais follement sa musique et sa poésie.

Les robes jumelles de ces poupées Raynal mesurant 57cm, en beau piqué de coton, l’une bleue, l’une rose, sont délicatement brodées, doublées, d’une confection et d’une coupe parfaites.

Encore une référence au cinéma … mes poupées sont des stars !

Je prénomme donc ces deux jolies Raynal Delphine et Solange, comme les deux soeurs jumelles nées sous le signe des Gémeaux. L’une est blonde comme Catherine Deneuve, l’autre n’est pas tout à fait rousse comme Françoise Dorléac.

Mais ces deux poupées créées vers 1965 sont contemporaines du film de Jacques Demy sorti en salles en 1967.

Bonnie

Bonnie

Cette poupée Gégé dans sa longue veste à carreaux cintrée me fait penser à Faye Dunaway dans Bonnie and Clyde. Le film est contemporain, réalisé par Arthur Penn en 1967.

Il faudrait lui trouver une casquette assortie pour parfaire son style Bonnie !

Cette veste parfaitement ajustée, aux magnifiques boutons dorés, à l’ample col à revers, assortie au très large pantalon, se souvient en effet de la mode des années Trente tout en s’adaptant au goût du jour, une quarantaine d’années plus tard, plus coloré, plus fou, plus insouciant.

Bonne année !

Bonne année !

Pour le réveillon, mademoiselle Gégé a revêtu sa tenue la plus précieuse :

une cape en velours noir bordée d’un délicat duvet de cygne

une robe en fine percale blanche toute brodée

un collant en dentelle

La poupée date probablement de l’année 1965, en ce temps-là les petites-filles s’habillaient chic comme leurs mamans pour les grands jours et n’avaient plus le droit de bouger !
Surtout ne pas froisser la robe, ne pas trouer le collant, ne pas tâcher la précieuse cape de velours d’un noir profond !

La cape et la robe sont doublées, comme toujours d’une confection admirable.
Le duvet rend le jouet fragile, réservé aux petites-filles soigneuses.
La coiffure de cette poupée a perdu de sa superbe avec le temps, la chevelure était frisottée, travaillée en petit chignon, agrémentée de beaux rubans, la tête aussi s’endimanchait !

Bonne année pleine de passion à toutes les amoureuses de poupées !

Rose

Rose

En rose shocking, en rose fuchsia, en rose Yves Saint Laurent … en rose Gégé !

En rose shopping, en rose total look, rose nouvelle vague …

En rose Marilyn :

Je ne sais pas de quelle année date le joli manteau GéGé Haute Couture de cette demoiselle GéGé blonde platine Marilyn.

Promenade souvenir

Promenade souvenir

Quand on évoque les poupées de notre enfance, le nom BELLA vient automatiquement.
La poupée Bella était la plus connue, presque universelle en France dans les années soixante et soixante-dix.
On emportait sa poupée Bella en vacances, en promenade, un peu partout, elle était là à tout moment.

Petite, grande, potelée, élancée, brune, rousse ou blonde, mais toujours bien habillée … quand on n’avait pas encore perdu ses vêtements d’origine !

La mode Bella était un peu plus classique que la mode GéGé, correspondait mieux au quotidien des petites filles qui se retrouvaient en elle.

Le gilet sans manche coordonné à la jupe ou au pantalon connut une longue vie.

Fourrure

Fourrure

Synthétique bien sûr, la fourrure !
Volumineuse et lumineuse.
Blanc neige ou orange, pelage fluo ou d’hermine immaculée, éclat assuré pour un hiver en ce temps-là assez rigoureux.

de la fourrure mais des lignes résolument modernes.
Des cols et des ceintures en skaï, de gros boutons pressions.

c’est GéGé en toute beauté !

1972 est l’année de ces créations.


Le manteau en peluche orange existe dans une étoffe Courtelle rose, avec les mêmes accessoires en skaï blanc, col, ceinture, et passants pressionnés.

Trois couleurs

Trois couleurs

Au choix pour l’hiver, Bleu Nattier, Noisette, Bordeaux

Manteaux en suédine pour ces trois poupées Nancy de Bella de 1978.

Col, poignets et bordures des poches façon mouton blanc frisé.
Béret assorti.

Pantalon combinaison sans manches en jersey acrylique.

Yeux lumineux magnifiques, bruns ou bleus, reflétant les cristaux de givre d’un hiver froid et ensoleillé à Megève ou à Paris !

Le chic citadin

Le chic citadin

Poupée Gégé Chic de Paris, 1964

Admirons la confection soignée de sa tenue haute couture :

manteau et chapeau en étoffe pure laine magnifiquement gansés et doublés.
boutons recouverts de tissu crème comme la ganse.

jupe plissée doublée, une merveille de couture !

collant fin et bottines (il leur manque les petits noeuds décoratifs).

Le pull débardeur

Le pull débardeur

Dans la première moitié des années soixante-dix, le débardeur accompagnait les pulls chaussettes ou les chemisiers.
L’encolure et les emmanchures fortement échancrées marquèrent ces années-là.

Poupées Gégé hautement colorées.

Le pull mouton et le pantalon pattes d’éléphant pour une allure sportive et animale.

Apparition de la veste longue chez Gégé, comme toujours à la pointe de la mode.

Un petit côté plateau du Larzac en peau de mouton.

Triomphe de la maille acrylique aux tons toniques.

Esthétique Spoutnik

Esthétique Spoutnik

En juillet 1969 on marche sur la lune.
La mode suit l’actualité : on porte une cagoule, des lunettes hublots démesurées, des combinaisons de cosmonaute ou des moonboots, des robes aux figures astrales, croissants de lune, cercles énormes comme des planètes …

Cette poupée Gégé de 54cm est une nouveauté de 1969, elle s’appelle Roselyne.
Pour un total look, les chaussures sont aussi bicolores.

Ah, les Gégé lunaires en apesanteur !