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Catégorie : RAYNAL

Boucle d’or

Boucle d’or

Jolie mode estivale pour cette poupée Raynal dont j’oublie le prénom …
Sophie peut-être, ou Fabienne …
Elle mesure 57 cm environ.
Elle apparaît en 1965.

Elle porte un ensemble panty et chasuble en cotonnade à motif de larges fleurs plates, typiques de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix. La mode du panty à froufrou n’a pas duré longtemps, nous les portions dans notre jeunesse, vers 1968-1969, les années baba-cool, certaines jeunes filles aimaient prendre l’air femme-enfant faussement candide avec un col claudine !

Les poupées Raynal sont admirables pour la beauté de leur chevelure.
Leur qualité exceptionnelle expliquait le prix élevé de ce jouet.
Cheveux fournis, solides, parfaitement implantés, et douceur incomparable.
Les poupées Raynal sont les plus agréables à coiffer.

Les robes du dimanche

Les robes du dimanche

Disparues depuis longtemps les jolies robes des dimanches de notre enfance !
Heureusement, les poupées nous permettent de les retrouver car elles portaient les mêmes en miniature.
Ces tenues dominicales avaient un je-ne-sais quoi d’apprêté, cérémonieux, précieux, un chic particulier, bon enfant, bon genre dira-t-on quelques décennies plus tard.
On n’osait plus bouger de peur de se froisser, se salir, on prenait des airs de poupées sages !

La mode enfantine des années soixante et soixante-dix :
Des volants, des dentelles, des jupons en organdi, des cols claudine, des manches ballons, du zéphyr tissé-teint, du piqué, du seersucker, du velours milleraies, du plumetis …
Pas de smocks pour les robes de poupées de ce temps-là, les machines ne savaient pas les broder.

Puis vinrent des tailles basses à volants plats, des robes trapèze, des martingales boutonnées, des ceintures à boucles dorées, des pattes décoratives, des jupes à plis permanents, des écossais coupés dans le biais, et le traditionnel col blanc comme les revers des manches courtes.

Jour du Seigneur ou pas, le dimanche était le jour du repos et de l’élégance pour aller déjeuner chez les grands-parents. Si le pantalon commençait à se porter chez les filles, il était réservé à la semaine, trop osé pour le dimanche.
On s’apprêtait, cela s’appelait les apprêts du dimanche, on mettait ses beaux atours, de jolis noeuds dans les cheveux, des chaussettes blanches et des souliers vernis, ou du moins cirés et briqués au chiffon, ou aux beaux jours rafraîchis avec un lait blanchisseur qui tachait tout ce qu’il approchait.

Ces demoiselles Raynal, Bella, Gégé nous rappellent ces traditions évanouies.

En manteau

En manteau

Cette grande perche s’appelle Margareth, de marque Raynal.
Elle mesure 65cm et date de l’année 1964.

Elle porte une combinaison en maille acrylique marron, un pull à rayures blanches et vert bronze comme ses yeux, et un manteau écossais garni de vraie fausse fourrure orange.
Chapeau assorti sur une abondante chevelure blonde, et souliers Charles X.

Sa tête montée sur rotule lui permet de minauder doucement.

Cette poupée Gégé prénommée Caroline datait de 1969.
Elle collectionnait ces manteaux en courtelle de couleur unie d’un style très marqué, pompidolien.
La couleur, affirmée elle aussi, s’accordait aux tons de la robe imprimée de motifs floraux ou géométriques.

Il est très tentant de rassembler toutes ces couleurs … la collectionneuse va-t-elle rester raisonnable ?

Voici le rose shocking et le blanc neige.
Le ton rose shocking fut créé et nommé ainsi par la styliste Elsa Schiaparelli en 1937.

Ce rose s’harmonisait bien avec la bouche en coeur de la poupée.

Le manteau, tout doublé de nylon, offrait les détails du dernier cri, d’une géométrie invariablement typique de Gégé, et les boucles ajoutaient une touche clinquante, un fini luxueux.

Cet autre manteau signé Gégé Haute Couture est coupé dans un tissu vinyle molletonné, lisse, brillant, glamour.
Agrémenté d’un large col châle en maille.
De gros boutons pressions blancs témoignaient du goût pour le design High Tech de ces années soixante-dix échevelées.

Et toujours les boucles, qu’on mettait un peu partout, montées sur des pattes, des ceintures, des martingales, aussi inutiles qu’irrésistibles !

La fausse fourrure faisait fureur, mouton, vison, léopard, en ton naturel ou vivement artificiel.

Ici, Nancy de Bella porte une combinaison bleu turquoise comme ses yeux, sous un manteau en suédine beige, avec un béret en mouton pur acrylique frisé.

Manteau croisé à simple boutonnage, jolis boutons métalliques et large col rond, finitions soignées, les poches, l’empiècement de poitrine et les manches sont bordées de fourrure.

Comme le printemps arrive, je termine par un imperméable plus léger.

Laurette fut fabriquée par Bella entre 1978 et 1980.
Taille : 48cm
Joli visage fin et frais.

Pantalon en lainage pied de poule, chemisier en tergal blanc à col pointu, imperméable à col chemisier, croisé, en toile de coton mastic, chapeau rond assorti à l’ensemble.

La série télévisée Colombo battait son plein, l’imper couleur mastic du célèbre inspecteur devint très à la mode, on appelait ce vêtement Colombo.
Les poupées aussi regardaient la télévision !

Un manteau pour l’hiver

Un manteau pour l’hiver

Dans les années soixante-dix nos manteaux affichaient la couleur.
Franche, acide, audacieuse, psychédélique, chimique …
on n’avait pas froid aux yeux … mais peut-être un peu aux jambes.

Toutes les longueurs étaient permises

On aimait les mélanges de matières synthétiques.
Cette poupée Gégé ci-dessus, très dynamique, porte un manteau court en courtelle sanglé de bandes de sky.
Griffé « Gégé Haute Couture ».

Cette Gégé porte un manteau de sky bordé de mouton frisé acrylique, sur une combinaison orange.
Outre la couleur, le détail qui marque bien son époque est le grand col en pelle à gâteaux.

Autre col en pelle à gâteaux ci-dessous, ou pelle à tarte, qu’on trouverait tarte aujourd’hui, mais dont la forme faisait fureur sur tous les manteaux et chemisiers.

Cette poupée est une Clodrey. Elle porte aussi son manteau d’origine, gansé de moumoute frisée, sur une combinaison rouge.

Le sky brillait partout, craquelait avec le temps et les lavages, mais relevait du goût éclatant pour toutes les matières synthétiques, chimiques, typiques de la technologie moderne, de ces années de progrès rapides.

Du sky encore, sur cette Gégé joufflue.
Broderie à tendance folklorique et gros brandebourgs.
Toujours la bordure en fourrure.
Etiquette « Gégé Haute Couture »

Caroline Gégé porte un manteau esprit Courrège en courtelle à bandes et col de sky et gros boutons pressions métalliques.
Turquoise comme ses yeux.

Etiquette « Gégé Haute Couture » bien sûr.

Mais au tournant de 1970, la mode oscillait entre l’extra-court et l’extra-long. Sur une mini-jupe, on pouvait porter un manteau lèche-bottes.
Le manteau long battant les mollets eut tant de succès qu’on rallongea vite-fait les manteaux courts avec de larges bandes de fourrure, fausse ou véritable.
Les poupées suivaient le courant.

Voici une poupée Raynal dans un manteau long sur une robe courte à rayures, ornée dans le bas d’une ceinture à boucle.

Un toquet gansé de fourrure, décoré d’un petit noeud, vient parfaire la tenue de ville.

La poupée Margareth de Raynal ci-dessous, année 1971, porte un manteau jaune d’or en courtelle, très bien fini, sur une combinaison bleu-marine.
Les combinaisons, c’est à dire pantalon et haut attenant, étaient fréquentes chez toutes les marques de poupées.

Doubles surpiqûres,
Jolis boutons métalliques finement ciselés,
Martingale ornée de boutons.
Chapeau assorti.
Tout cela expliquait le prix élevé du jouet.

Cette demoiselle Gégé est très chaudement couverte d’un épais manteau trois-quarts en courtelle orange, façon peau de mouton retournée, avec une vaste capuche.
Détail raffiné : le pantalon à larges revers en tweed, accordé au manteau.
Fourrure tout autour comme souvent.
Tenue griffée Gégé Haute Couture.

Très mode, très glamour, en léopard !

Cette poupée Nancy Bella a été habillée en 1973 pour les Galeries Lafayette.

Manteau en suédine, fausse fourrure et gros brandebourgs.

Casquette assortie.
La casquette fut fort à la mode vers 1971-1973. Sans doute Brigitte Bardot l’avait-elle lancée.

Terminons la revue d’aujourd’hui par une petite poupée Bella fabriquée en 1969 et 1970.

Très longs cheveux.
Manteau en feutrine rouge à boutons dorés, avec ceinture à boucle dorée et col rond.
Petit chapeau rond assorti.

D’autres manteaux seront présentés plus tard !

La romance de la pluie

La romance de la pluie

Bien protégées, les poupées aiment entendre le gai flic-flac, les gouttes qui tombent et qui claquent …

Le ciré !
Ainsi appelait-on notre imperméable quand nous étions jeunes.

De toutes les couleurs, unis, ou bicolores, avec le chapeau assorti, en toile dite « cirée ».
Ou bien en sky :

      deux poupées Birgé en tenue de pluie, et une petite Gégé

Miss Birgé porte la protection intégrale avec les guêtres !
Ces petits étuis à boutons pressions venaient se fixer par dessus les chaussures.
Un accessoire rare, que je n’ai vu que chez Birgé.

Pour mademoiselle Gégé ci-dessous, un imper graphique, à grand motif géométrique appliqué en couleur contrastée, fort à la mode au tournant de 1970.

Cette grande poupée est une RAYNAL.

Elle s’appelle Françoise, mesure 67cm, sourit, laissant apparaître deux petites incisives et des fossettes.

Elle porte un ciré et chapeau de marque Josiane Buhon.

Josiane Buhon créait des vêtements pour la marque Raynal.

      Sourions sous la pluie !

Le plus beau manteau de pluie de ma collection est encore une fois de la marque Gégé :

Cette poupée Gégé de 55 cm porte un ensemble exceptionnel en sky, tissu maille plastifié.

Elle appartient à la série Poupées « Chic de Paris » qui fut fabriquée entre 1963 et 1966.

Cette Chic de Paris en tenue de pluie s’appelait Voyage et date de l’année 1963.

Tous ses vêtements possèdent l’étiquette Gégé Haute Couture.
Fabriqués en France, très soigneusement finis.

Les accessoires :

Un petit sac de voyage et des bottines à semelles de crêpes :

Les boutons sont recouverts du même tissu, les poches sont ornées d’un rabat.
Tous les bords sont élégamment surpiqués.
Raffinement de la mode, du savoir-faire et du beau jouet français !

La qualité Raynal

La qualité Raynal

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Les poupées Raynal étaient les plus belles, les plus solides, les mieux habillées, les plus coûteuses par conséquent.

Elles suivaient la mode de loin, en restant dans le style bon chic bon genre.
Leurs vêtements étaient d’une confection extraordinairement soignée.
Les robes étaient doublées, gansées de galons élégants et travaillés.

Elles représentaient le chic français.

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Elles portaient souvent des chaussures à bride et petit bouton.
Ici des souliers bleu-ciel comme la robe.

Les poupées Raynal se distinguaient toujours par une abondante chevelure, aux boucles souples, et d’une solidité irréprochable au fil des décennies.
Si les poupées Bella se mirent à perdre leurs cheveux par poignées pour des raisons économiques, les Raynal gardaient une chevelure saine et vigoureuse.

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Ici, des jumelles brunes aux yeux bleus, vêtues de robes trapèze très courtes, typiques des années soixante-dix, mais sobres.

Elles sont potelées, souriantes, heureuses de vivre !

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