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Catégorie : BELLA

Jumelles …

Jumelles …

 

Nous sommes deux soeurs jumelles
Nées sous le signe des gémeaux
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Toutes deux demoiselles
Ayant eu des amants très tôt
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do

Encore une chanson pour présenter mes jumelles Bella qui ne sont pas de Cherbourg, plutôt de Perpignan !

De fausses jumelles, une blonde et une brune.
Série Nova fabriquée entre 1963 et 1970.

Ces poupées Nova 5 mesurent 55cm, les plus grandes de la série.

Elles ont un corps potelé, avec des bras de camionneur !

Le visage est large, joufflu, la bouche en coeur est lippue, les yeux ronds, le nez court, les sourcils bien arqués.

La coiffure présente de chaque côté du visage des mèches accroche-coeur, nattées et nouées par un ruban.

Les robes à bretelles sont en nylon jaune paille, elles étaient accompagnées d’un léger manteau en maille jaune pâle, j’espère le retrouver un jour …
Les chaussures blanches portent le papillon Bella et les chaussettes sont colorées.

J’aime bien ces deux Gretchen à l’air étonné !

Les robes du dimanche

Les robes du dimanche

Disparues depuis longtemps les jolies robes des dimanches de notre enfance !
Heureusement, les poupées nous permettent de les retrouver car elles portaient les mêmes en miniature.
Ces tenues dominicales avaient un je-ne-sais quoi d’apprêté, cérémonieux, précieux, un chic particulier, bon enfant, bon genre dira-t-on quelques décennies plus tard.
On n’osait plus bouger de peur de se froisser, se salir, on prenait des airs de poupées sages !

La mode enfantine des années soixante et soixante-dix :
Des volants, des dentelles, des jupons en organdi, des cols claudine, des manches ballons, du zéphyr tissé-teint, du piqué, du seersucker, du velours milleraies, du plumetis …
Pas de smocks pour les robes de poupées de ce temps-là, les machines ne savaient pas les broder.

Puis vinrent des tailles basses à volants plats, des robes trapèze, des martingales boutonnées, des ceintures à boucles dorées, des pattes décoratives, des jupes à plis permanents, des écossais coupés dans le biais, et le traditionnel col blanc comme les revers des manches courtes.

Jour du Seigneur ou pas, le dimanche était le jour du repos et de l’élégance pour aller déjeuner chez les grands-parents. Si le pantalon commençait à se porter chez les filles, il était réservé à la semaine, trop osé pour le dimanche.
On s’apprêtait, cela s’appelait les apprêts du dimanche, on mettait ses beaux atours, de jolis noeuds dans les cheveux, des chaussettes blanches et des souliers vernis, ou du moins cirés et briqués au chiffon, ou aux beaux jours rafraîchis avec un lait blanchisseur qui tachait tout ce qu’il approchait.

Ces demoiselles Raynal, Bella, Gégé nous rappellent ces traditions évanouies.

capuches, capuchons

capuches, capuchons

Capuche, capuchon, capuchine !
Cette grosse veste est, ci-dessus, de couleur capucine, la plus en vogue en ces années-là, et la voici dans une autre couleur, tout aussi vive, joyeuse et florale :

Cette poupée Gégé marcheuse porte un pantalon à larges revers et à grands carreaux qui se coordonne bien à la veste.
Couleurs affirmées, qu’on qualifierait volontiers de hurlantes aujourd’hui mais qui reflétaient bien les Trente Glorieuses.

Les tenues Gégé sont innombrables, toujours « in », bien dans le vent de la mode féminine en général, et l’on admire aujourd’hui ce souci de la vraisemblance, de l’élégance, de la qualité des matières et de la confection.

La fourrure est recherchée, en bordure, ou en totalité, et bien sûr fausse, il n’est plus question en 1974 de sortir en peau de bête véritable.
On a pris conscience de la sauvegarde des animaux, Brigitte Bardot part en guerre contre le massacre des phoques en 1973, et depuis son engagement constant dans la défense animale, le manteau de fourrure véritable est proscrit.
Vive la moumoutte synthétique pour poupées et grandes dames !

      Nancy Luxe de Bella
      1974
      60cm

Combinaison-pantalon rouge à pattes d’éléphant et veste à damiers en acrylique, fermant par des brandebourgs.

Vert amande

Vert amande

Total look pour cette jolie Bella !

Il est rare de réunir une tenue complète. La poupée portait la robe, je lui ai trouvé enfin le manteau et le bonnet coordonnés.

C’est une poupée HI-FI marcheuse de 48 cm datant des années 1970-71.

Ses vêtements n’ont heureusement pas perdu un seul bouton, car, recouverts de tissu, ils seraient irremplaçables. Un tel raffinement serait impossible aujourd’hui.

Abondance de détails bien finis :
poches boutonnées pour le manteau
fausses poches et martingale pour la robe.
Un bouton orne également le sommet du bonnet.
Tissu jersey uni et jacquard en fibre synthétique et doublure nylon.
Tenue très courte bien sûr.

Ma poupée porte pour l’instant des chaussures de marque « Caprice », il me reste à lui procurer les chaussures Bella d’origine.

Une mode bien datée, dans des matières modernes, pratiques, infroissables.
Ce serait un anachronisme que d’habiller une poupée des seventies avec des matières naturelles !

Suzie

Suzie

Suzie n’est pas moche, elle n’a pas un physique facile.
« Grosse tête vinyle joufflue » dit Anne-Marie Porot dans le grand livre des poupées Bella.

Suzie est une poupée Bella fabriquée entre 1966 et 1969.
Elle a donc un demi-siècle actuellement.
Poupée électrique marcheuse.
Elle mesure 53 cm.
Elle est une licence américaine, c’est peut-être la raison de son esthétique discutable.
« Elle a des km dans ses petites jambes » disait la publicité en 1967.

Malgré la publicité elle n’a pas obtenu le succès espéré, elle fut fabriquée en quantité limitée, elle est donc relativement rare de nos jours.
Avec un corps lourd, massif, grassouillet, inélégant, des cheveux aussi fins et fragiles que des traits épais, des pieds gigantesques assurant sa stabilité, pas étonnant qu’elle n’ait pas plu aux mamans qui faisaient les achats du Père-Noël !

Sa tenue était cependant jolie et soignée.

Elle portait par exemple en 1967 une robe très courte en nylon finement plissé, agrémentée d’un col claudine et de manches ballons bordées de frivolité. Ses dessous froufrous étaient d’une seule pièce, une combinaison culotte blanche décorée d’une abondante dentelle froncée. Ses mocassins de plastique souple à semelle rembourrée pour une marche confortable pouvaient être noirs ou blancs.

En manteau

En manteau

Cette grande perche s’appelle Margareth, de marque Raynal.
Elle mesure 65cm et date de l’année 1964.

Elle porte une combinaison en maille acrylique marron, un pull à rayures blanches et vert bronze comme ses yeux, et un manteau écossais garni de vraie fausse fourrure orange.
Chapeau assorti sur une abondante chevelure blonde, et souliers Charles X.

Sa tête montée sur rotule lui permet de minauder doucement.

Cette poupée Gégé prénommée Caroline datait de 1969.
Elle collectionnait ces manteaux en courtelle de couleur unie d’un style très marqué, pompidolien.
La couleur, affirmée elle aussi, s’accordait aux tons de la robe imprimée de motifs floraux ou géométriques.

Il est très tentant de rassembler toutes ces couleurs … la collectionneuse va-t-elle rester raisonnable ?

Voici le rose shocking et le blanc neige.
Le ton rose shocking fut créé et nommé ainsi par la styliste Elsa Schiaparelli en 1937.

Ce rose s’harmonisait bien avec la bouche en coeur de la poupée.

Le manteau, tout doublé de nylon, offrait les détails du dernier cri, d’une géométrie invariablement typique de Gégé, et les boucles ajoutaient une touche clinquante, un fini luxueux.

Cet autre manteau signé Gégé Haute Couture est coupé dans un tissu vinyle molletonné, lisse, brillant, glamour.
Agrémenté d’un large col châle en maille.
De gros boutons pressions blancs témoignaient du goût pour le design High Tech de ces années soixante-dix échevelées.

Et toujours les boucles, qu’on mettait un peu partout, montées sur des pattes, des ceintures, des martingales, aussi inutiles qu’irrésistibles !

La fausse fourrure faisait fureur, mouton, vison, léopard, en ton naturel ou vivement artificiel.

Ici, Nancy de Bella porte une combinaison bleu turquoise comme ses yeux, sous un manteau en suédine beige, avec un béret en mouton pur acrylique frisé.

Manteau croisé à simple boutonnage, jolis boutons métalliques et large col rond, finitions soignées, les poches, l’empiècement de poitrine et les manches sont bordées de fourrure.

Comme le printemps arrive, je termine par un imperméable plus léger.

Laurette fut fabriquée par Bella entre 1978 et 1980.
Taille : 48cm
Joli visage fin et frais.

Pantalon en lainage pied de poule, chemisier en tergal blanc à col pointu, imperméable à col chemisier, croisé, en toile de coton mastic, chapeau rond assorti à l’ensemble.

La série télévisée Colombo battait son plein, l’imper couleur mastic du célèbre inspecteur devint très à la mode, on appelait ce vêtement Colombo.
Les poupées aussi regardaient la télévision !

Le val Suzon

Le val Suzon

Voici Suzon !

Poupée Bella fabriquée entre 1969 et 1972.
Taille : 60cm

Elle marchait en balançant les bras et les jambes, et parlait.
Elle était blonde ou brune, coiffée d’une frange sur le front ou bien d’une raie au milieu de la tête, elle a eu aussi parfois une raie sur le côté gauche.

Ses joues sont rebondies, ses sourcils haut placés, son nez retroussé.
Sa lèvre supérieure est creusée d’un léger sillon palpébral.

Les tenues conçues pour elle étaient variées, en voici quelques exemples :

Une robe en cotonnade légère à fleurs, taille basse avec ceinture et larges plis plats.

Une robe droite en jersey vinyle uni ou à motifs graphiques, avec biais décoratif dans les tons coordonnés et effet de jupe porte-feuille.
La broche Bella fermait le bas de la pupe.
Une écharpe unie venait compléter la robe, je ne l’ai pas encore trouvée.

Les robes étaient bien sûr très courtes.

Une tenue pantalon et veste longue sans manches, boutonnée sur le devant, agrémentée de grandes poches, fut créée en 1972.
Un pull jacquard fantaisie à col roulé en acrylique complétait cet ensemble très mode.
Les matières synthétiques étaient du dernière chic.

D’autres robes existaient pour Suzon, la collectionneuse que je suis espère les dénicher un jour …

Un manteau pour l’hiver

Un manteau pour l’hiver

Dans les années soixante-dix nos manteaux affichaient la couleur.
Franche, acide, audacieuse, psychédélique, chimique …
on n’avait pas froid aux yeux … mais peut-être un peu aux jambes.

Toutes les longueurs étaient permises

On aimait les mélanges de matières synthétiques.
Cette poupée Gégé ci-dessus, très dynamique, porte un manteau court en courtelle sanglé de bandes de sky.
Griffé « Gégé Haute Couture ».

Cette Gégé porte un manteau de sky bordé de mouton frisé acrylique, sur une combinaison orange.
Outre la couleur, le détail qui marque bien son époque est le grand col en pelle à gâteaux.

Autre col en pelle à gâteaux ci-dessous, ou pelle à tarte, qu’on trouverait tarte aujourd’hui, mais dont la forme faisait fureur sur tous les manteaux et chemisiers.

Cette poupée est une Clodrey. Elle porte aussi son manteau d’origine, gansé de moumoute frisée, sur une combinaison rouge.

Le sky brillait partout, craquelait avec le temps et les lavages, mais relevait du goût éclatant pour toutes les matières synthétiques, chimiques, typiques de la technologie moderne, de ces années de progrès rapides.

Du sky encore, sur cette Gégé joufflue.
Broderie à tendance folklorique et gros brandebourgs.
Toujours la bordure en fourrure.
Etiquette « Gégé Haute Couture »

Caroline Gégé porte un manteau esprit Courrège en courtelle à bandes et col de sky et gros boutons pressions métalliques.
Turquoise comme ses yeux.

Etiquette « Gégé Haute Couture » bien sûr.

Mais au tournant de 1970, la mode oscillait entre l’extra-court et l’extra-long. Sur une mini-jupe, on pouvait porter un manteau lèche-bottes.
Le manteau long battant les mollets eut tant de succès qu’on rallongea vite-fait les manteaux courts avec de larges bandes de fourrure, fausse ou véritable.
Les poupées suivaient le courant.

Voici une poupée Raynal dans un manteau long sur une robe courte à rayures, ornée dans le bas d’une ceinture à boucle.

Un toquet gansé de fourrure, décoré d’un petit noeud, vient parfaire la tenue de ville.

La poupée Margareth de Raynal ci-dessous, année 1971, porte un manteau jaune d’or en courtelle, très bien fini, sur une combinaison bleu-marine.
Les combinaisons, c’est à dire pantalon et haut attenant, étaient fréquentes chez toutes les marques de poupées.

Doubles surpiqûres,
Jolis boutons métalliques finement ciselés,
Martingale ornée de boutons.
Chapeau assorti.
Tout cela expliquait le prix élevé du jouet.

Cette demoiselle Gégé est très chaudement couverte d’un épais manteau trois-quarts en courtelle orange, façon peau de mouton retournée, avec une vaste capuche.
Détail raffiné : le pantalon à larges revers en tweed, accordé au manteau.
Fourrure tout autour comme souvent.
Tenue griffée Gégé Haute Couture.

Très mode, très glamour, en léopard !

Cette poupée Nancy Bella a été habillée en 1973 pour les Galeries Lafayette.

Manteau en suédine, fausse fourrure et gros brandebourgs.

Casquette assortie.
La casquette fut fort à la mode vers 1971-1973. Sans doute Brigitte Bardot l’avait-elle lancée.

Terminons la revue d’aujourd’hui par une petite poupée Bella fabriquée en 1969 et 1970.

Très longs cheveux.
Manteau en feutrine rouge à boutons dorés, avec ceinture à boucle dorée et col rond.
Petit chapeau rond assorti.

D’autres manteaux seront présentés plus tard !

Bella en hiver

Bella en hiver

Il n’y a pas que les demoiselles Gégé à s’être habillées en tenues de sport d’hiver, les miss Bella se sont bien couvertes aussi.

Voici Fancy
Bella née en 1983.
48 cm.

Elle porte un pantalon en velours côtelé mille-raies vert pomme, le liseré de ce velours se retrouve sur le pull en courtelle blanc.

Les Bella ont souvent présenté de très beaux manteaux garnis de fourrure blanche sur les bords, notamment les poupées Laura. À suivre !

Fancy a les joues roses et fraîches vivifiées par la neige !
Ses yeux hypnotiques « à rayons » sont d’un beau bleu glacier.

Et voilà Nancy prête pour une randonnée en montagne !

Poupée Bella produite entre 1972 et 1980.
60 cm

Anorak ouatiné et moufles assorties.
Pantalon en velours mille-raies vert sapin avec pull intégré en tissu blanc à bouclettes.
Elle avait perdu son bonnet, j’ai tricoté celui-là.

Petite bouche bien ourlée, un peu boudeuse, et toujours les très beaux yeux bleus typiques de chez Bella.

Bella rousse

Bella rousse

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La marque Bella a donné naissance à des rousses flamboyantes !

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Cheveux lisses ou choucroutés, même lumière !

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Cheveux roux écureuil et yeux noisette, joli teint de géranium

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Roux auburn léger …

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Ces rousses incandescentes sont :

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      Petite Nina de 1966 en robe d’été et mocassins citron

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      Grande Nina de 1967 en robe rose à col de fourrure léopard

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      Nancy de 1978 en manteau gansé de fourrure blanche

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      vers 1962, robe en plumetis jaune poussin

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      Georgette de 1971 en combinaison jersey, gros ceinturon et bottines moulées