Un manteau pour l’hiver

Un manteau pour l’hiver

Dans les années soixante-dix nos manteaux affichaient la couleur.
Franche, acide, audacieuse, psychédélique, chimique …
on n’avait pas froid aux yeux … mais peut-être un peu aux jambes.

Toutes les longueurs étaient permises

On aimait les mélanges de matières synthétiques.
Cette poupée Gégé ci-dessus, très dynamique, porte un manteau court en courtelle sanglé de bandes de sky.
Griffé « Gégé Haute Couture ».

Cette Gégé porte un manteau de sky bordé de mouton frisé acrylique, sur une combinaison orange.
Outre la couleur, le détail qui marque bien son époque est le grand col en pelle à gâteaux.

Autre col en pelle à gâteaux ci-dessous, ou pelle à tarte, qu’on trouverait tarte aujourd’hui, mais dont la forme faisait fureur sur tous les manteaux et chemisiers.

Cette poupée est une Clodrey. Elle porte aussi son manteau d’origine, gansé de moumoute frisée, sur une combinaison rouge.

Le sky brillait partout, craquelait avec le temps et les lavages, mais relevait du goût éclatant pour toutes les matières synthétiques, chimiques, typiques de la technologie moderne, de ces années de progrès rapides.

Du sky encore, sur cette Gégé joufflue.
Broderie à tendance folklorique et gros brandebourgs.
Toujours la bordure en fourrure.
Etiquette « Gégé Haute Couture »

Caroline Gégé porte un manteau esprit Courrège en courtelle à bandes et col de sky et gros boutons pressions métalliques.
Turquoise comme ses yeux.

Etiquette « Gégé Haute Couture » bien sûr.

Mais au tournant de 1970, la mode oscillait entre l’extra-court et l’extra-long. Sur une mini-jupe, on pouvait porter un manteau lèche-bottes.
Le manteau long battant les mollets eut tant de succès qu’on rallongea vite-fait les manteaux courts avec de larges bandes de fourrure, fausse ou véritable.
Les poupées suivaient le courant.

Voici une poupée Raynal dans un manteau long sur une robe courte à rayures, ornée dans le bas d’une ceinture à boucle.

Un toquet gansé de fourrure, décoré d’un petit noeud, vient parfaire la tenue de ville.

La poupée Margareth de Raynal ci-dessous, année 1971, porte un manteau jaune d’or en courtelle, très bien fini, sur une combinaison bleu-marine.
Les combinaisons, c’est à dire pantalon et haut attenant, étaient fréquentes chez toutes les marques de poupées.

Doubles surpiqûres,
Jolis boutons métalliques finement ciselés,
Martingale ornée de boutons.
Chapeau assorti.
Tout cela expliquait le prix élevé du jouet.

Cette demoiselle Gégé est très chaudement couverte d’un épais manteau trois-quarts en courtelle orange, façon peau de mouton retournée, avec une vaste capuche.
Détail raffiné : le pantalon à larges revers en tweed, accordé au manteau.
Fourrure tout autour comme souvent.
Tenue griffée Gégé Haute Couture.

Très mode, très glamour, en léopard !

Cette poupée Nancy Bella a été habillée en 1973 pour les Galeries Lafayette.

Manteau en suédine, fausse fourrure et gros brandebourgs.

Casquette assortie.
La casquette fut fort à la mode vers 1971-1973. Sans doute Brigitte Bardot l’avait-elle lancée.

Terminons la revue d’aujourd’hui par une petite poupée Bella fabriquée en 1969 et 1970.

Très longs cheveux.
Manteau en feutrine rouge à boutons dorés, avec ceinture à boucle dorée et col rond.
Petit chapeau rond assorti.

D’autres manteaux seront présentés plus tard !

7 réactions au sujet de « Un manteau pour l’hiver »

  1. Votre blog, vos poupées sont un enchantement ! merci ! de plus vos commentaires sur la mode sont d’une grande précision , d’un grand intérêt car c’est un angle que peu de collectionneuses abordent Puis- je vous demander : comment stockez- vous vos poupées ? car vous semblez en avoir une grande quantité !

  2. Merci Florinette !
    Je range mes poupées dans une petite chambre, où elles se tiennent maintenant à l’étroit … elles sont deux-cent-cinquante environ, je les collectionne depuis une bonne dizaine d’années. Je tiens la pièce dans l’obscurité, le pire ennemi du plastique étant le soleil. L’été, j’entrouvre la fenêtre afin qu’il ne fasse pas trop chaud. Je dois mettre des sachets antimites car certains vêtements sont en laine. J’essaie de retrouver les tenues d’origine, c’est assez long, mais ce sont là tout le jeu et l’enjeu de la collection. Je ne veux pas me ruiner non plus, j’achète au prix le plus bas, cela devient très difficile, je n’attache pas de valeur marchande à mes poupées, dès que je les adopte, je ne peux plus m’en séparer !

    1. Merci de ces précisions
      j’ai en effet abimé certaines poupées en les laissant au soleil dans un grenier, c’est mortel !
      l’ humidité également j’ai du en jeter qui avaient contracté la maladie du plastique Pour ce qui est d e la place c’est en effet un réel souci , je n’ai pas de pièce attitrée comme vous , la maison est trop petite, hélas, , j’ai donc du les mettre dans un placard je les aère de temps en temps J avais une centaine de modèles mais j’ai réduit et je suis maintenant a moins de 50 pour toutes ces raisons et je refuse comme vous d y consacrer un gros budget c’est un amusement cela ne doit pas devenir une addiction ! Encore merci à vous, c’est tres gentil de répondre avec tant de franchise et bravo !

  3. Bonjour
    Je suis en possession suite à un héritage de la poupée avec le manteau orange. Auriez vous une idée de sa valeurs ? Merci à ceux qui me répondrons

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